Définition du métier d'ostéopathe

L’ostéopathe, dans une approche systémique, après diagnostic ostéopathique, effectue des mobilisations et des manipulations pour la prise en charge des dysfonctions ostéopathiques du corps humain. Ces manipulations et mobilisations ont pour but de prévenir ou de remédier aux dysfonctions en vue de maintenir ou d’améliorer l’état de santé des personnes, à l’exclusion des pathologies organiques qui nécessitent une intervention thérapeutique, médicale, chirurgicale, médicamenteuse ou par agent physique.

Les ostéopathes sont des professionnels qualifiés dispensant des soins de nature préventive, curative ou palliative visant à promouvoir, maintenir et restaurer la santé, mais ils contribuent aussi à l’éducation à la santé et à l’accompagnement des patients dans leurs parcours de soins [Loi n° 2002-303 du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé, OIA, Décret n° 2014-1505 du 12 décembre 2014 relatif à la formation en ostéopathie]. Ainsi, les nouveaux diplômés en ostéopathie participent à maintenir l’offre de soins dans les régions sous-dotées en professionnels de santé. Les ostéopathes disposent d’une formation réglementée de 5 années (4860 heures) certifiant ces professionnels autour de six compétences illustrant l’ensemble des activités et des responsabilités professionnelles de l’ostéopathe [Décret n° 2014-1505 du 12 décembre 2014 relatif à la formation en ostéopathie].
 

Les ostéopathes contribuent donc quotidiennement au système de santé par leurs interactions quotidiennes avec les autres professionnels de santé [BCM 2025, UPO 2025, IJOM 2023].

Contexte professionnel

L’ostéopathie est une pratique de soin non conventionnelle. Elle est réglementée en France depuis 2002, mais ne relève pas des professions médicales ou paramédicales reconnues par le Code de la santé publique. Bien que les actes d'ostéopathie ne soient pas couverts par l'assurance maladie, de nombreux organismes d'assurance maladie complémentaire les prennent en charge, le plus souvent sous forme de forfait. L'ostéopathie est le secteur de la médecine complémentaire qui enregistre la plus forte croissance en France.

Depuis 2016, l'ostéopathie est une profession habilitée à partager le secret médical (Loi n° 2016-41 du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé - Article 96, mis en application par le Décret n° 2016-994 du 20 juillet 2016 relatif aux conditions d'échange et de partage d'informations entre professionnels de santé et autres professionnels des champs social et médico-social et à l'accès aux informations de santé à caractère personnel mis en oeuvre).

L'activité professionnelle des ostéopathes s'exerce dans différents contextes :

• En cabinets d'ostéopathie indépendants, offrant une prestation de service autonome,
• En cabinets collectifs, éventuellement en collaboration avec d'autres professionnels de santé, favorisant une approche collaborative ;
• Au sein de centres de santé, réseaux de médecins, intégrant une dimension de réseau et de collaboration ;
• Dans des institutions sanitaires telles que des hôpitaux, des cliniques de réadaptation ou des établissements médico-sociaux, apportant une expertise en santé,
• Au sein de services de soins ambulatoires comme des services de soins à domicile ou polycliniques, démontrant une capacité d'adaptation aux besoins divers ;
• Par des activités de conseil auprès de médecins, de compagnies d'assurances, etc., témoignant d'une capacité à fournir des services sur mesure ;
• Dans des départements médicaux au sein d'associations, en particulier sportives, illustrant une capacité à intervenir dans des contextes variés.

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Diagnostic ostéopathique

Le diagnostic ostéopathique comprend un diagnostic d’opportunité et un diagnostic fonctionnel

Le diagnostic d’opportunité est une démarche de l’ostéopathe qui consiste à identifier les symptômes et les signes d’alerte justifiant un avis médical préalable à une prise en charge ostéopathique.

Le diagnostic fonctionnel est une  démarche de l’ostéopathe qui consiste à identifier et hiérarchiser les dysfonctions ostéopathiques ainsi que leurs interactions afin de décider du traitement ostéopathique le mieux adapté à l’amélioration de l’état de santé de la personne.

Activités professionnelles

• Accueil et information de la personne : Il s'agit de fournir des informations pertinentes concernant les conditions d'intervention en ostéopathie. Cette première activité est un outil essentiel pour l'ostéopathe, car elle lui permet de recueillir le consentement de la personne à l'intervention

• Recueil d’informations nécessaires à l’élaboration du projet d’intervention de l’ostéopathe : Il est essentiel de recueillir des informations pertinentes qui serviront de base à la conception de la stratégie. Cette démarche implique une collecte minutieuse d'informations sur la situation de la personne, incluant les motifs de la consultation, le contexte de la demande, l'anamnèse, les antécédents médicaux et les examens paracliniques déjà effectués. Dans le cadre de cette activité, le professionnel est tenu de procéder à un examen physique complet de la personne. Cet examen comprend plusieurs étapes, notamment un examen général, un examen visuel statique, un examen visuel dynamique, un examen palpatoire, ainsi qu'un examen des mobilités articulaires et tissulaires. Ce recueil d'informations est un outil essentiel pour l'ostéopathe, car il lui permet d'établir un diagnostic d'opportunité et d'orienter le patient vers un médecin ou un autre professionnel de santé si nécessaire. Cette étape est essentielle pour le professionnel, car elle lui permet de poser un diagnostic ostéopathique et de déterminer les modalités et la formalisation du projet d'intervention

• Intervention ostéopathique : Ce processus implique la mise en oeuvre des protocoles d'hygiène et de sécurité, ainsi que la prestation de traitements ostéopathiques par des gestes méthodiques et supervisés. L'ostéopathe est responsable de la surveillance des réactions de la personne durant l'intervention. Il assure le suivi des résultats du traitement ostéopathique et de l'adaptation du projet d'intervention. Le professionnel peut fournir des recommandations sur des aspects tels que l'activité gestuelle, la posture, l'hygiène de vie ou la coordination avec d'autres intervenants

• Organisation des activités et gestion de l’information : l’organisation des activités et gestion de l’information qui consiste à la préparation, organisation et planification des interventions. Durant cette activité, l’ostéopathe enregistre et suit les données lui permettant la traçabilité des interventions ostéopathiques. Il peut échanger au besoin avec les professionnels de santé par des moyens adaptés, rédiger des courriers et des comptes rendus

• Gestion d’un cabinet : La gestion de son activité professionnelle réfère à la gestion administrative (gestion des dossiers administratifs, archivage) d’un cabinet et la gestion du personnel d’un cabinet. Cette activité comprend également la gestion des matériels et des locaux

• Veille professionnelle et formation continue : comprend l’actualisation de la documentation professionnelle et des connaissances du praticien. L’ostéopathe, comme tout professionnel, peut participer à des formations continues, séminaires, congrès tout au long de sa carrière. Au travers des activités de formation, la participation à des démarches d’évaluation des pratiques professionnelles et/ou la participation à des travaux de recherche professionnelle, le praticien contribue à son évolution professionnelle, à la mise à jour de ses pratiques professionnelles. L’IO-RB incite ses diplômés à faire des formations continues et à se mettre à jour régulièrement sur la profession.

Domaines d’intervention fréquents [IJOM, Etude MOST] :

• Douleurs vertébrales (lombalgies, cervicalgies),
• Troubles fonctionnels digestifs ou respiratoires,
• Migraines, stress, troubles du sommeil,
• Suivi périnatal (nourrissons, femmes enceintes),
• Accompagnement des sportifs, etc.

L'usage professionnel du titre d'ostéopathe est réservé [Décret n° 2007-435 du 25 mars 2007 relatif aux actes et aux conditions d’exercice de l’ostéopathie] :

• Aux professionnels de santé autorisés à exercer, titulaires d'un diplôme universitaire ou interuniversitaire sanctionnant une formation suivie au sein d'une unité de formation et de recherche de médecine délivré par une université de médecine et reconnu par le Conseil national de l'ordre des médecins, incluant notamment les médecins, sage-femmes, masseurs-kinésithérapeutes et infirmiers.

• Selon les dispositions du décret n°2014-1043 du 12 septembre 2014, aux personnes en possession d'un diplôme délivré par un établissement agréé.

• Aux professionnels détenteurs d'une autorisation d'exercice de l'ostéopathie ou d'un titre d'ostéopathe, délivré par le directeur général de l'agence régionale de santé conformément aux articles 6 ou 16 du présent décret. »

1. Élaborer une stratégie d'intervention ostéopathique adaptée à la personne et à son contexte environnemental.
2. Choisir les techniques manuelles appropriées à la personne, à son modèle fonctionnel et à ses troubles en tenant compte de l'équilibre bénéfice/risque.
3. Déterminer le rythme et le nombre de consultations nécessaires en fonction de la personne, de sa demande, des effets attendus et des objectifs de la prise en charge.
4. Expliquer le projet d'intervention et recueillir le consentement de la personne.
5. Identifier les critères permettant d'apprécier l'efficacité du traitement ostéopathique.
6. Formaliser un suivi des interventions.
7. Évaluer l'efficacité du traitement ostéopathique en suivant l'évolution dans le temps des résul­tats obtenus.
8. Adapter la stratégie d'intervention en fonction de cette évaluation.

1. Accueillir et écouter la personne et son entourage, en prenant en compte la demande et le contexte.
2. Expliquer le projet d'intervention ostéopathique, son rapport bénéfice/risque et ses éventuels effets secondaires.
3. Établir des modalités de relation propices à l'intervention en ostéopathie en tenant compte des situations particulières et du niveau de compréhension de la personne.
4. Instaurer une communication verbale et non verbale avec les personnes.
5. Proposer des actions de prévention pour aider au maintien de l'état de santé des personnes et en assurer le suivi.

1. Choisir un mode d'exercice.
2. Élaborer et gérer un budget.
3. Établir, suivre, archiver les éléments de gestion administrative et comptable.
4. Mettre en œuvre les mesures nécessaires à l'hygiène et la sécurité des locaux, des installa-tions et des matériels et assurer leur évaluation.
5. Organiser l'espace professionnel.
6. Choisir du matériel adapté à la structure et aux activités.
7. Organiser les achats, la maintenance, la traçabilité et la gestion des stocks des matériels et consommables.
8. Organiser et contrôler la gestion des déchets dans le respect des règles et des procédures.
9. Organiser les plannings, les rendez-vous et la répartition des activités.
10. Appliquer la réglementation liée à la gestion de personnel.

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